portrait
Lounès Félicin
Chargé de projets en mobilisation citoyenne, La Ruche Vanier
Modes de transport utilisés pour rendre au boulot: Vélo, transport en commun et marche
Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 4 km
1. Pourquoi choisir ce(s) mode(s) pour aller travailler et/ou faire vos déplacements professionnels lors de vos heures de travail?
Lorsque je suis arrivé à Québec pour ma maîtrise en aménagement du territoire et développement régional, j’habitais à 10 minutes à pied de l’université. Les services dont j’avais besoin étaient tous accessibles à pied ou en autobus. À l’été, j’ai eu l’idée de m’acheter un vélo. Je voulais profiter des belles pistes cyclables de la ville. Quand j’étais à l’école primaire et au secondaire dans ma ville natale aux Gonaïves, en Haïti, j’utilisais le vélo pour aller à l’école. Lorsque j’ai déménagé à Port-au-Prince pour l’université, j’ai arrêté parce que la ville n’était pas adaptée. Donc, c’est tout un plaisir pour moi de vivre à nouveau dans une ville où je peux aller travailler à vélo. Quand l’hiver vient, j’utilise le transport en commun ou la marche.
2. Pourquoi est-ce important pour vous de choisir un mode de transport durable pour aller au boulot?
C’est pour moi un choix simple, agréable, écologique et économique. À vélo, j’ai un meilleur contrôle sur mes déplacements et je n’ai pas à me casser la tête pour du stationnement. En même temps, je contribue à améliorer la qualité de vie en ville, la qualité de l’environnement et à diminuer le trafic.
3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?
50 minutes d’exercice physique garanties chaque jour! Ça m’aide bien parce que trop souvent je suis paresseux pour aller au gym. Faire du vélo me libère l’esprit et je passe plus de temps à l’extérieur. En plus, ça me permet de scruter chaque mètre carré de cette magnifique ville. Dans l’autobus, j’ai toujours des choses à faire : un livre ou un article à lire, un message à envoyer, un atelier à préparer. Je ne conduis pas, je n’ai pas de soucis à me faire.
4. Quel serait votre conseil pour une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?
Je lui dirais d’essayer au fur et à mesure. Une fois ou deux fois par semaine. Ou encore, de faire un mixte. Je connais des gens qui n’habitent pas en ville et qui sont obligés de se déplacer en auto, mais qui transportent leur vélo avec eux ou qui ont leur passe d’autobus. Et aussi, de s’informer sur les bonnes pratiques, les équipements, les pistes cyclables, etc. Le vélo, quand on y prend goût, on n’arrête pas, même quand on a mal aux fesses…
5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur, avec votre trajet en transport durable?
La première fois que j’ai monté mon vélo sur un support à vélo du RTC un soir de printemps où il pleuvait beaucoup. Quoique j’aie précédemment regardé une vidéo démonstrative, je galérais pour installer mon vélo pendant que le chauffeur et les gens attendaient. Le chauffeur a été assez gentil pour descendre et m’aider avec un beau sourire. Ensuite, en montant dans l’autobus, je me sentais un peu gêné, cependant, un couple à côté de moi m’a abordé à propos du vélo. Et la conversation vélo a démarrée!