portrait
Myriam Nicker-Hudon
Responsable du programme PING et au développement, CDEC
Modes de transport utilisés pour se rendre au boulot: Vélo et marche
Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 2 km
1. Pourquoi choisir ces modes pour aller travailler et/ou faire vos déplacements professionnels lors de vos heures de travail?
Pour moi, le vélo est sympathique. C’est un moyen de transport qui permet d’être actif, mais sans être épuisant. Ça permet de se déplacer rapidement et d’avoir beaucoup de flexibilité. De plus, l’été, le vélo permet de fuir les îlots de chaleur grâce à la brise. Certaines pistes cyclables sont également très plaisantes à emprunter. La piste le long de la rivière St-Charles en particulier nous permet d’être très contemplatif et d’apprécier le paysage.
2. Pourquoi est-ce important pour vous de choisir un mode de transport durable pour aller au boulot?
J’ai mon permis de conduire, mais je n’ai pas de voiture. Je fais partie de ces jeunes pour qui une voiture est plus de trouble qu’autre chose. J’ai un stationnement inclus avec mon logement, mais je vais le louer ou le laisser à une amie qui en aurait besoin. Je n’ai pas besoin de déneiger de voiture l’hiver, ça me permet d’être économe et ça correspond plus à mes besoins. En me déplaçant à pied ou à vélo, j’ai la liberté de me déplacer et de ne pas être contrainte à gérer une voiture qui est polluante, qui coûte très cher et qui prend beaucoup de place dans une ville. Une voiture, c’est pire qu’un chat : ça passe la majorité de son temps à dormir!
3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?
Il y a quelques années, je partageais une voiture avec mon frère quand j’habitais chez mes parents en banlieue. J’ai déménagé en basse-ville pour me rapprocher de l’université et bénéficier d’une meilleure desserte en transport en commun. Je voulais aussi vivre la vie de quartier. La meilleure façon de se connecter à son quartier, de le vivre et de le découvrir est à pied ou à vélo. Je remarque davantage les bâtiments. Je me déplace à un rythme plus humain et j’ai un regard plus proche, plus contemplatif sur ma communauté que si j’étais seule dans ma voiture coupée du monde. J’ai une liberté encore plus grande que lorsque j’avais accès à une voiture en banlieue. J’en profite pour optimiser et rendre mes déplacements efficaces. J’adore écouter la radio ou des balados en chemin.
4. Quel serait votre conseil pour une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?
Il faut l’essayer, il faut passer à l’action. Et il faut se donner des conditions favorables pour le faire. On doit se laisser une marge pour « se perdre », s’orienter et s’organiser. C’est aussi important d’avoir un bon équipement, comme une sacoche pour le vélo par exemple. Il faut s’organiser pour apprécier son expérience le plus possible. Avec des conditions favorables, on oublie le confort de la voiture parce qu’on profite davantage de notre trajet.
5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur, avec votre trajet en transport durable?
J’ai un coup de cœur pour le « fun » de rouler sur la rue Raoul-Jobin l’été. L’étroitesse et l’aménagement de la rue fait que c’est très intéressant à parcourir à vélo et plus sécuritaire que sur des Oblats par exemple. La présence d’arbres fait que c’est bucolique par endroit et donne le goût de découvrir encore plus le quartier.