portrait

Martin Lalinec-Michaud

Médecin de famille, CLCS Haute-Ville et Hôpital Saint-François-d’Assise

  • Mode(s) de transport utilisé pour se rendre au boulot: Vélo ou marche
  • Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 1,8 À 4,5 km

Particularités du trajet : Arrêt à la garderie une à deux fois par jour, parfois plusieurs aller-retour pour manger ou passer d’un point de travail à un autre.

1. Pourquoi avoir choisi ces modes pour aller travailler et pour faire vos déplacements professionnels?

Depuis que je suis en première année du primaire, j’ai toujours marché ou pris le transport en commun pour mes déplacements quotidiens. Arrivé au niveau du CEGEP, à Montréal, j’ai commencé à plus utiliser le vélo qui me donnait plus de souplesse et était plus rapide que le bus, mais seulement 3 saisons. Par la suite, après mes études de médecine, dans toutes mes assignations, à Havre-Saint-Pierre, Saint-Georges de Beauce, puis Québec, j’ai continué à surtout utiliser la marche et le vélo. En 2001, souffrant d’une hernie discale, j’avais de la difficulté à marcher 500 m pour me rendre travailler, c’est alors que, encouragé par d’autres cyclistes hivernaux, j’ai débuté le vélo 4 saisons. Heureusement, le dos va mieux, mais je continue mon vélo l’hiver car j’ai apprivoisé cette saison sur deux roues et y trouve mon compte.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au boulot?

Je pense que principalement, c’est l’idée de me garder en santé, en forme pour être capable de faire d’autres sports exigeants, sans être obligé de m’inscrire à des activités intérieures avec des horaires fixes, souvent difficiles à respecter avec mes contraintes de médecin et de père de famille. Un autre aspect crucial est la possibilité lorsque je marche ou circule à vélo, de prendre le temps de penser, de laisser les tracas au travail, sans être sous tension par la circulation. Sinon, l’aspect environnemental m’est important, par le fait que je ne pollue pas, ou beaucoup moins qu’en utilisant un transport motorisé personnel. Je veux céder un monde pas trop « magané » à mes enfants et à tous ceux qui viennent après nous. L’utilisation abusive des carburants et de l’énergie sous toutes ses formes représente à mon avis un égoïsme sans pareil, ou un aveuglement plus ou moins encouragé par nos gouvernements qui ne pensent qu’à augmenter leur PIB, qu’à continuer dans une spirale de croissance insoutenable et grande consommatrice d’énergie. Je crois aussi à la valeur de l’exemple. Je peux, à ma façon influencer des gens autour de moi qui peuvent voir que j’arrive à faire cela en maintenant un rythme de vie raisonnable.

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?

Difficile de répondre à cette question car j’ai l’impression d’avoir toujours pensé et fonctionné comme cela. Je peux dire cependant que j’ai conservé une belle forme physique et mentale. Je pense par contre, qu’ayant adopté ce mode de vie très tôt, j’ai toujours priorisé, dans ma vie adulte, une proximité entre mon domicile et mon travail, de façon à me permettre de vivre de cette façon, mais en faisant des compromis sur l’intimité avec le voisinage, la taille des terrains, la modernité de mes habitations.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

Je crois que je calculerais avec elle le temps qu’elle passe au volant d’une voiture, versus tout ce qu’elle pourrait faire assise dans un autobus (lire, écrire) ou du temps qu’elle gagnerait dans un transport actif à ne pas devoir s’acquitter d’activité physique en dehors de ses trajets quotidiens. Il est certain cependant que toutes les situations ne s’y prêtent pas. Si l’on demeure de façon très excentrée par rapport à une ligne de transport en commun, si l’on est handicapé, si notre travail est loin d’une ligne de transport en commun ou trop loin (critère très variable) pour un transport actif.

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