portrait

Marjolaine Bouchard

Éducatrice spécialisée, CHSLD Saint-Jean-Eudes

Modes de transport utilisés pour se rendre au boulot : marche, vélo et autobus

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail : 1 km

Particularités du trajet : Je parcours 10 km en bus quand je pars de chez ma copine qui habite dans le haut de Charlesbourg.

1. Pourquoi avoir choisi ces modes de transport pour aller travailler?

J’ai choisi ces modes de transport pour ne pas avoir besoin d’une auto, surtout qu’il n’y a pas de stationnement où je travaille à Limoilou. Je ne veux pas m’encombrer d’une auto. En plus, je déteste le trafic, ça me rend impatiente. Je préfère forcer en vélo pour me rendre au travail plutôt que d’aller au beau milieu du trafic.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au travail?

La principale raison est environnementale. J’ai eu une voiture de 17 à 30 ans. Je me suis débarrassée de mon auto il y a quelques années par conviction et parce que je n’en avais plus ou moins besoin depuis que j’habitais à Limoilou. Je trouve absurde qu’on aille tous et toutes une voiture et je trouve absurde de voir les autos dormir dans les stationnements 99% du temps. C’est aussi beaucoup plus économique de se déplacer en bus ou en vélo que de le faire en auto. Il y a une question de temps aussi. Une auto, il faut s’en occuper, l’entretenir. Le vélo est souvent plus rapide en ville et on passe un meilleur temps. Finalement, c’est important pour ma santé mentale. Ça me fait du bien, surtout l’hiver. L’hiver en auto, c’est chiant. Maintenant, je m’habille, je force un peu et c’est tout.

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ces modes de transport?

De base, ça me rend fière, ça m’apporte de la fierté de ne pas avoir de voiture. C’est sûr qu’il y a des inconvénients parfois à ne pas avoir d’auto comme pour l’épicerie par exemple, mais on s’adapte. Il y a surtout une fierté de se dire qu’on ne dépense pas autant de pétrole que l’humain moyen. Et il y a une fierté à contribuer à un monde meilleur. J’ai la conscience plus tranquille. Ça me permet aussi de voir la ville, de prendre le temps de rouler, de voir ce qui se passe et de voir les gens. On peut sentir ou plutôt feeler la ville.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

Essaye-le! Beaucoup de gens ont un gros préjugé envers le transport en commun. Comme si c’était un signe de pauvreté et que ce n’est pas bon pour l’image. Il faut seulement s’ouvrir l’esprit pour ensuite voir tous les avantages. C’est sûr que ce n’est pas le temps en ce moment d’aller dans les transports en commun pour l’essayer, mais une fois la crise passée, il faut l’essayer. En ce moment, c’est plus le temps d’essayer le vélo. Il fait beau, le vélo est super pour garder une distance physique avec les autres et pour bouger un peu. Puisqu’on est en confinement chacun chez nous, le vélo sera très important.

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur par rapport à votre trajet en transport durable?

Quand j’habitais dans St-Jean-Baptiste, il y a deux ans, je devais monter une bonne côte pour passer de la basse-ville à la haute-ville avec ma belle Colette, un vrai vélo vintage pesant que ma tante Diane de 76 ans m’avait donné. Quand j’ai reçu le vélo, je l’ai appelé Colette, nom qui allait vraiment bien avec le style du vélo et qui s’adonne aussi à être le nom de ma plus vieille tante. Quand ma tante Diane l’a appris, elle n’était pas contente et j’ai renommé mon vélo Diane. 🙂