portrait
Catherine Benoit
Directrice générale, Spira
Mode(s) de transport utilisé(s) pour venir au boulot : Vélo et marche
Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 2 km
Particularités du trajet : Courses à faire en chemin
Crédit photo : Maxence Bradley
1. Pourquoi choisir ce(s) mode(s) pour aller travailler et/ou pour faire vos déplacements professionnels lors de vos heures de travail?
Pour moi, c’est vraiment le moment où je peux m’oxygéner. C’est un 4 km par jour que je suis certaine d’avoir parcouru, si ce n’est pas plus puisque, souvent, après le travail, je fais des commissions ou je vais voir des amis, toujours à pied ou à vélo. Ça fait partie de mon moment. Ça me permet de m’oxygéner, de profiter de l’extérieur. J’arrive au bureau et, évidemment, je suis en forme. C’est aussi une question d’économie. L’autobus n’est pas cher pour ce que ça vaut, mais c’est quand même plus cher que de marcher. Je prends l’autobus deux à trois fois par hiver, lorsqu’il fait – 40 °C ou quand j’ai beaucoup de choses à transporter, mais sinon, non.
2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au boulot?
Au-delà du fait que c’est important de réduire mon empreinte écologique, j’aime ça parce que ça me permet d’être autonome. Je n’ai pas à attendre l’autobus et j’arrive à l’heure dans la mesure où je pars à l’heure, même s’il y a une tempête. Ça me permet aussi de rester en forme, même si je ne parcours pas une très grande distance. C’est important aussi, pour moi, au sens où, quand j’ai des réunions à l’extérieur, je m’y rends à vélo ou à pied et je me rends compte, avec le temps, que les gens sont encore surpris que j’arrive à ces rencontres avec mon casque sur la tête. Je sens que, parfois, ça inspire des gens. Ça fait partie de ma vie de me déplacer pas mal toujours à vélo ou à pied. À un moment, on se dit qu’on va finir par inciter des gens à le faire aussi.
3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?
Quand j’ai vu la question, je me suis mise à réfléchir. Ça fait onze ans que je travaille chez Spira et je me suis toujours déplacée à pied ou à vélo. En fait, je ne verrais pas ma vie autrement. Juste l’idée d’être obligée d’aller travailler ailleurs, en autobus ou en automobile, pour moi, c’est ça qui serait difficile. Ça fait tellement partie de ma vie. C’est un grand bonheur, d’aller travailler à pied ou à vélo que ce serait le contraire qui changerait ma vie. C’est difficile à expliquer. Je me sens libre, aussi, de ne pas avoir à prendre ma voiture. Comme ça fait assez longtemps que je ne prends pas souvent une automobile – j’en ai une en garde partagée avec mon ex – que, juste de penser qu’il faudrait que je la prenne, on dirait que ça me décourage. J’ai l’impression que ce qui a changé est que peut-être que, moins on prend la voiture, moins on a envie de l’utiliser. C’est un peu ça. Plus on découvre qu’on peut faire beaucoup de choses à vélo ou à pied, ou même en achetant une passe d’autobus, on a moins envie de prendre la voiture. Je pense que ce qui a changé dans ma vie est que ça me rend heureuse d’avoir découvert ces modes de transport, en fait.
4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?
C’est peut-être un peu cliché, mais pour la marche en période hivernale, avoir des vêtements chauds, je dirais que c’est vraiment la clé. Je me suis acheté un manteau chaud et ma mère m’a confectionné une tuque qui me couvre et je n’ai pas froid. C’est vraiment indispensable. Pour le vélo, je dirais que la clé est de trouver un trajet qui nous convient et qu’on aime. C’est vraiment de l’essai-erreur. J’ai fait des trajets et je les sentais plus dangereux, donc je les aimais moins. J’en ai essayé d’autres plus relaxes que j’aime. J’ai fini par trouver celui qui me convenait le mieux, même si parfois je le change un peu. Il est vraiment important, aussi, évidemment, de se traîner une sacoche avec des vêtements de rechange ou encore des vêtements pour la pluie parce qu’il arrive parfois, en été, qu’il pleut et qu’on se fasse prendre. Sinon, ce n’est pas plus compliqué, un vélo et un peu de pratique et la confiance arrive rapidement!
5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de coeur, par rapport à votre trajet en transport durable (peu importe sa nature)?
J’habite dans Saint-Sauveur et, dans ce quartier, les maisons sont vraiment toutes différentes. J’ai un trajet que j’aime, mais parfois, je le change pour passer par certaines autres rues et, justement, regarder les maisons. Je trouve ça plaisant à vélo. Ça me permet d’agrémenter mon quotidien. Sinon, c’est sûr qu’un de mes coups de coeur est que c’est pratique pour faire des courses. Souvent, je fais des arrêts en chemin. Je peux transporter des choses à vélo avec les sacoches ou même à pied.