Un stationnement plus grand, vraiment?
7 août 2020
Un stationnement plus grand, vraiment?
Comment conjuguer l’arrivée de plus d’employé.e.s et le besoin apparent de plus de cases de stationnement? Beaucoup de travailleur.euse.s ou d’étudiant.e.s y songent comme à une évidence : « On s’y rend en voiture, le stationnement est gratuit. » Le problème est que le stationnement gratuit, ça coûte cher. Et pas seulement qu’en argent. En espace aussi.
En Amérique du Nord, une case de stationnement en surface vaut environ 5 000 $. 19 650 $ pour une case dans un stationnement à étages.
Impressionnant, n’est-ce pas?
Quand un.e employeur.euse offre un stationnement gratuit, il s’agit d’un investissement important à cause des dépenses qui s’ajoutent au coût de l’espace : frais d’acquisition, entretien, intérêts d’emprunt hypothécaire….
La question d’augmenter la capacité de son stationnement se pose quand la majorité des membres d’une organisation se déplacent en véhicule seul. Une case possède une surface moyenne de 154 pieds carrés. Un établissement doit donc bénéficier d’une superficie relativement considérable pour accueillir toute son équipe. Surtout quand elle prend de l’ampleur.
Quelle place pour les voitures?
En moyenne, une voiture est stationnée 23 heures par jour. Une ville compte habituellement 5 à 8 % de son territoire réservé à des aires pour garer des véhicules. *
Beaucoup d’espace utilisé pour stationner des automobiles qui fonctionnent environ une heure par jour.
Si la norme est que chaque employé ait sa propre voiture, on entre directement dans la question de l’étalement des zones urbaines. Alors? Quelle place sommes-nous prêt.e.s à consacrer aux stationnements dans nos villes?
Les modes de transports durables sont une solution viable face à l’étalement urbain. Notons que de gagner plus d’espace dans nos villes permettrait également de construire plus de logements et d’augmenter l’aménagement d’espaces verts.
Moins de bitume veut dire plus d’espace pour le couvert végétal. Un autre bénéfice? La baisse de température lors des périodes chaudes. Plus d’arbres et de végétaux signifie une baisse de ce qu’on appelle les « îlots de chaleur ». Ces îlots sont le résultat de la chaleur produite massivement quand le soleil plombe sur une grande étendue de bitume. Le couvert végétal doit cependant être de 40 % pour avoir un impact sur la température ressentie en ville.
Des pistes pour s’adapter
Plusieurs options s’offrent pour gérer efficacement l’espace qu’une organisation possède ou loue comme stationnement. L’entrée tarifée selon les coûts du marché en est une. L’argent récupéré pourra servir, entre autres, à investir dans des modes de transport plus durables (laissez-passer de transports en commun, auto-partage, plateforme de covoiturage, etc.).
La direction de l’organisation peut aussi fournir des incitatifs à ses membres pour diminuer l’usage du stationnement. Plus précisément, l’utilisateur reçoit des récompenses en échange de sa vignette.
La Cité Desjardins de la Coopération de Lévis est une entreprise qui applique ce système depuis 2018. Son personnel a le choix : sept forfaits d’utilisation de vignette sont offerts.
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* Boisjoly et al., 2015, Pour une connaissance et une gestion renouvelée du stationnement, https://cremtl.org/sites/default/files/upload/comprendre_le_stationnement_etude_cre_et_dsp.pdf