portrait

Patrick Provost

Professeur Titulaire, Faculté de médecine, Université Laval et Chercheur, Centre de Recherche du CHUQ / Pavillon CHUL

Mode(s) de transport utilisé pour se rendre au boulot: Vélo l’été (8 mois); la marche l’hiver (4 mois); l’autobus à l’occasion

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 4,2 km

1. Pourquoi avoir choisi ce(s) mode(s) pour aller travailler et /ou pour faire vos déplacements professionnels?

Pour bouger, faire de l’exercice et rester jeune et en santé! Je travaille, la plupart du temps, assis devant mon ordinateur, ce qui est néfaste pour le dos et la circulation sanguine. C’est ma façon de contrer l’effet de ma « sédentarité » au travail sur ma santé. Nous avons choisi le quartier où nous habitons en fonction d’adopter principalement un mode de transport actif. D’ailleurs, les six membres de notre famille marchons (1) ou utilisons le vélo (4) ou l’autobus (1) pour nos déplacements pour aller à l’école ou au travail.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au boulot?

Je ne veux pas que mes déplacements occasionnent l’émission de gaz à effets de serre (GES) inutilement. En marchant l’hiver, je vois et je sens la pollution émise par les voitures, littéralement stationnées sur les grands axes routiers de Québec à l’heure de pointe, et ça me fait mal au cœur pour notre belle planète bleue. Émettre autant de GES inutilement, en gaspillant nos ressources énergétiques de la sorte, c’est une vraie honte collective, à laquelle je ne veux pas contribuer.

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?

J’ai adopté le vélo et la marche comme mode de transport actif il y a plus de 20 ans. Ma femme et moi avons vécu pendant plus de 5 ans à Stockholm, en Suède, sans avoir de voiture. Ce qui a changé à Québec depuis 16 ans, ce sont les problèmes de congestion routière, qui sont devenus majeurs, et un système de transport en commun qui, malheureusement, est toujours aussi mésadapté à nos besoins.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

Il faut sortir de sa zone de confort et poser les petits gestes qui, au final, font réellement une différence. L’essayer, c’est l’adopter! C’est juste une question de bien s’équiper et de prendre une nouvelle habitude. Et c’est positif à tous les niveaux, tant des points de vue environnemental et économique, que de la santé et de la condition physique. De plus, l’exercice oxygène le cerveau et améliore notre productivité au travail! Et, quand il pleut, on s’aperçoit qu’on n’est pas fait en chocolat et que ce n’est rien que de l’eau, après tout! 😉

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur par rapport à votre trajet en transport durable?

Il m’est arrivé, en sortant de mon travail, de m’apercevoir que j’avais une crevaison qui m’a forcé à faire tout le trajet à pied, à côté de mon vélo. Sinon, l’hiver, je me laisse pousser la barbe pour me protéger des vents hivernaux que je dois affronter de face au moins une fois par jour pendant 35-40 minutes. Au début de chaque hiver, le rangement de mon vélo est un deuil.