portrait

Marie-Claude Hamel & Tom Welham

Conseillère en recrutement international / Professeur de l’anglais langue seconde et sciences humaines // Collège Mérici

Modes de transport utilisés pour se rendre au boulot : Autobus, marche, vélo // vélo

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail : 4 km // 9 km

Particularités du trajet : courses à faire en chemin // détour par Stoneham pour le plaisir (occasionnellement)

1. Pourquoi avoir choisi ces modes de transport pour aller travailler?

Pour Tom, prendre le vélo fait partie de son ADN. À partir du moment où il a quitté la maison pour aller à l’université, il est devenu cycliste. Il ne pourrait pas s’imaginer autrement. Il a même choisi sa maison en fonction de ses déplacements à vélo. Il devait pouvoir continuer à voyager facilement en vélo, c’était un critère d’achat. De plus, en utilisant ce mode de transport, il a le contrôle sur le temps de ses déplacements. Il arrive à l’heure, il n’a pas à jongler avec la congestion routière. Et au-delà de tout ça, c’est le plaisir de se déplacer à vélo qui prime. C’est un moment où il peut décompresser, faire une coupure avec sa journée de travail.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au travail?

Du côté de Marie-Claude, les raisons environnementales l’ont amenée à s’impliquer dans le comité environnement du collège et à changer ses habitudes. Elle participe à mettre en place des initiatives pour sensibiliser les gens, entre autres, via le projet Mon campus à vélo. Elle est sensible aux questions environnementales et trouve important et cohérent de se déplacer autrement que seule dans une voiture.

Pour Tom, qui s’implique aussi dans le comité environnement du collège, c’est important d’atteindre une masse critique de gens qui se déplacent autrement. Il souhaite contribuer en montrant l’exemple pour que d’autres personnes emboîtent le pas. Il constate que de plus en plus de gens se déplacent à pied ou en vélo et ça le réjouit.

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ces modes de transport?

Marie-Claude répond spontanément : « la bonne humeur! » Lorsque l’hiver arrive, elle sent qu’elle a « la flemme ». Elle délaisse les transports actifs pour se tourner vers l’autobus et sent la baisse d’énergie. Cette année, elle a décidé de marcher davantage et a même commencé le cyclisme hivernal. Elle voit la différence sur son niveau d’énergie. D’ailleurs, elle avait très hâte de faire du vélo d’hiver pour la première fois. Elle a constaté que ce n’était pas aussi facile que ce qu’elle pensait, mais elle souligne qu’il ne faut pas se décourager parce que le plaisir croît avec l’usage. Plus elle crée des opportunités de prendre son vélo, plus ça devient facile, elle s’habitue et développe ses réflexes.

Même son de cloche du côté de Tom. Prendre le vélo a un impact positif sur sa santé mentale. Il nous partage que lorsqu’il s’était blessé, il devait prendre la voiture pour se déplacer. Il a tout de suite senti l’impact sur son bonheur et ses émotions. Il a réalisé ce qu’il perdait en se déplaçant en voiture et cela est venu renforcer son besoin de bouger et de garder le contrôle sur ses déplacements. De plus, il consacre au minimum une heure par jour à ses déplacements domicile-travail et il remarque qu’il s’adapte plus facilement à l’hiver grâce à cette routine.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

Selon Tom, il faut l’essayer (en faisant référence au vélo d’hiver). Il ne faut pas changer radicalement ses habitudes, mais commencer une fois par semaine, en ciblant la bonne journée par exemple. Une journée où il n’y a pas beaucoup de neige, ne fait pas trop froid et qu’il n’y a pas de glace au sol. Avoir de bons pneus (à clou idéalement) est essentiel. Il faut aussi bien choisir son trajet en privilégiant les routes qui ont deux voies de large et s’assurer d’être visible grâce à des lumières ou des bandes réfléchissantes.

Marie-Claude abonde dans le même sens en privilégiant la théorie des petits pas. Il faut commencer tranquillement et surtout être bon avec soi-même. Même si on ne le fait pas aussi souvent qu’on le voudrait, il ne faut pas se taper sur la tête. Il faut aussi en parler avec des gens qui font déjà du cyclisme hivernal. Elle suggère de suivre le groupe Facebook « L’hiver à vélo, à Québec ». Elle en a bien sûr discuté avec Tom qui lui a prêté des pneus pour affronter son premier hiver à vélo.

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur par rapport à votre trajet en transport durable?

Tom roule tout près du fleuve avant de grimper la côte Gilmour pour se rendre au travail. La vue de la glace sur le fleuve et la lumière le matin et le soir dans le quartier Petit Champlain lui font énormément de bien.

Marie-Claude apprécie aussi les paysages que lui offrent les Plaines d’Abraham avant d’arriver au travail. Elle est encouragée aussi de croiser de plus en plus de cyclistes l’hiver, même si ça demeure encore une pratique marginale à Québec.