portrait

Mathieu Côté

Agronome, MAPAQ

Mode(s) de transport utilisé pour se rendre au boulot: Course (principalement en hiver), Vélo (en été) et autobus

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 5 km

 

1. Pourquoi avoir choisi ce(s) mode(s) pour aller travailler et /ou pour faire vos déplacements professionnels?

J’ai toujours aimé bouger et ce choix s’est fait tout naturellement. Déjà, lors de mes études je me déplaçais presque uniquement en vélo. J’ai également fait le choix d’habiter en ville justement pour ne pas toujours être dépendant de la voiture.

Ce choix me permet beaucoup de flexibilité… en fait, exactement la même qu’avec une voiture. Je peux partir à l’heure que je veux, sans attente ni horaire. J’ai la possibilité de faire un arrêt en chemin sans aucun problème. En plus, je subis pas mal moins le trafic qu’en voiture.

J’ai également la chance d’avoir à mon travail les infrastructures (douches, casiers, etc.) qui facilitent mes déplacements à la course et en vélo. Mon choix aurait été le même sans ces dernières mais c’est un gros plus et je crois que ça peut faire un bon poids dans la balance de plusieurs.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au boulot?

On cherche souvent des solutions pour changer les choses. Dans ma situation très personnelle, me déplacer avec des méthodes alternatives est une solution qui n’est pas trop difficile et pas trop contraignante, c’est pourquoi je tiens à faire ma part à ce niveau. Si on désire faire des changements aussi bien commencer par les actions qui nous sont accessibles!

Sans avoir la prétention de changer le monde, je crois aussi que je peux influencer d’autres personnes en leur faisant la démonstration que c’est possible de faire autrement.

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?

Les changements sont majeurs. D’abord, je me sens beaucoup plus d’attaque en arrivant le matin. Ayant dépensé un peu d’énergie, je trouve également que je suis plus prédisposé à faire mon travail (je travaille devant un ordinateur toute la journée), ma concentration est meilleure. Le chemin du retour me permet de faire le vide et de me libérer un peu des dossiers (et autres choses) travaillés durant la journée. Une autre conséquence directe est que je garde une bonne forme physique de base.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

De foncer et d’oser l’essayer! Ça peut paraître compliqué mais c’est souvent bien plus simple qu’on ne l’imagine. Il faut aussi se donner le temps de changer notre routine. Changer brusquement son mode transport du tout au tout n’est peut-être pas la meilleure façon de faire. Commercer par une journée par semaine, par exemple, me semble tout à fait adéquat. Ça nous laisse le temps de nous trouver des trucs, de nous adapter, d’y prendre goût.

La notion de plaisir est aussi très importante pour moi. Il faut que ça demeure agréable pour qu’on adopte un nouveau mode de transport à long terme. Il ne faut pas que ça devienne trop lourd et qu’on le perçoive comme une obligation. Si pour alléger le tout, ça implique de prendre la voiture une/deux fois semaine, il ne faut pas culpabiliser car je juge qu’on est encore pas mal gagnant.

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur par rapport à votre trajet en transport durable (peu importe sa nature)?

Il y a les collègues de bureau qui demandent tour à tour en arrivant le matin : «Pis, es-tu venu à la course aujourd’hui?», lors des tempêtes de neige ou des journées particulièrement pluvieuses. La réponse est toujours la même… «Bien sûr que oui»,