portrait

Félicité Godbout

Conseillère en égalité, Secrétariat à la condition féminine (Gouvernement du Québec)

Mode(s) de transport utilisé(s) pour se rendre au boulot: Vélo et autobus occasionnellement.

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller domicile-travail: 2 km.

Particularités du trajet, si c’est le cas (arrêt à l’école/garderie, etc.) : Passer de la Basse-Ville au Carré d’Youville!

 

1. Pourquoi avoir choisi ce(s) mode(s) pour aller travailler et /ou pour faire vos déplacements professionnels lors de vos heures de travail?

J’ai commencé à me déplacer à vélo alors que j’étais à l’université et je n’ai jamais arrêté depuis. D’ailleurs, je n’ai jamais eu de voiture. Ce n’est que récemment, alors que mon copain a dû changer la sienne, que j’ai décidé d’en payer une partie. Mais je continue tout de même de prendre mon vélo pour la plupart de mes déplacements. Pour aller travailler, c’est réellement plus pratique du fait que mon bureau est au centre-ville. Je le prends également pendant les heures de boulot lorsque j’ai des rencontres ou des dîners dans les environs. Lors de la dernière réunion à laquelle j’ai assisté, nous étions deux à avoir notre casque de vélo sur le bureau. Les pratiques changent à mon avis, bien que les installations (à commencer par des supports à vélos) ne soient pas toujours accessibles facilement.

2. Pourquoi est-ce important pour vous d’utiliser un mode de transport durable pour aller au boulot?

À l’origine c’était réellement pour le côté pratique et agréable : c’est accessible, peu coûteux et ça fait un bien fou au corps et à l’esprit! Aux heures de pointe, c’est plus rapide que l’auto et on ne cherche jamais de stationnement. Plus récemment, un problème aux hanches a commencé à limiter ma capacité à me déplacer à pied. La solution miracle pour moi en attendant une chirurgie : le vélo! C’est ce qui m’a poussé à faire la transition vers le cyclisme quatre saisons. Et quelle découverte! Pour m’encourager, une amie m’a accompagnée à une formation portant sur le vélo d’hiver, ce que certaines coopératives de Québec offrent annuellement. Il ne m’en fallait pas plus pour comprendre que ce n’est pas sorcier et tellement le fun!

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?

Je passe du temps dehors, et ce, tous les jours. Peu importe mon horaire, je suis assurée d’être allée faire mon tour à l’extérieur. Je suis aussi plus consciente du moment présent, des saisons qui passent, des allures que prend notre si belle ville. Il m’arrive tout de même d’être dans ma tête, mais je tente de me ramener, par exemple en profitant de l’attente à une lumière rouge, à ce qu’il y a autour de moi.

4. Quel serait votre conseil à une personne qui n’ose pas essayer les transports durables pour se rendre au travail?

Ne pas voir ça trop gros : c’est tout simple au fond! Commencer avec le matériel que l’on possède déjà, vélo, sac à dos, ou acheter de l’usagé, et s’équiper au fil de nos sorties. On n’a pas ce qu’il faut pour la température d’aujourd’hui? On prend le bus et on verra si on a envie de s’acheter l’imperméable, les sacoches ou les lumières qui nous auraient été utiles, seulement si cela nous fait plaisir.

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur par rapport à votre trajet en transport durable?

L’hiver, je prends l’ascenseur du faubourg avec mon vélo – pour me donner une chance et me réchauffer un petit instant. Très souvent, les gens qui montent en même temps que moi sont curieux, me posent des questions sur le type de pneus ou d’équipement que j’utilise. C’est toujours un moment positif pour moi, une occasion de parler de cette pratique que j’aimerais voir davantage encouragée sur nos routes québécoises l’hiver.