portrait

Catherine Perron

Étudiante en physiothérapie / Bénévole à l’atelier et responsable de la vie associative, Université Laval / Coop Roue-Libre

Mode (s) de transport utilisé pour rendre au boulot:  Vélo

Nombre de kilomètres parcourus pour un aller-domicile: 4,5 km

1. Pourquoi avoir choisi ce (s) mode (s) pour aller travailler ou faire de vos déplacements professionnels?

La première fois que j’ai fait du vélo utilitaire, c’était en Europe, à Gérone, puis Barcelone, et finalement Hambourg. J’ai tellement aimé ça que j’ai décidé de m’y mettre à fond à mon retour! Donc quand j’ai déménagé à Québec, mon critère de référence # 1 dans ma recherche d’appartement c’était «à distance cyclable de l’Université».

Après la rentrée, j’ai rapidement vu les bienfaits de mon trajet quotidien de vélo. Je suis en meilleure santé physique et mentale. Je passe plus de temps à l’extérieur, même l’hiver! Je suis réveillée quand j’arrive à mon cours à 8h30 du matin; il n’y a rien à essayer aussi vite que le 800 pour s’activer. Je gère mieux mon stress. Bref, le vélo est devenu plus qu’un mode de transport pour moi, c’est un mode de vie.

2. Pourquoi est-ce important de choisir un mode de transport durable pour aller au boulot?

C’est bien sûr une partie de l’environnement, de la santé et du budget, mais pour moi, faire du vélo utilitaire, c’est surtout être autonome. Ça m’apporte beaucoup de fierté de penser que je me déplace à la force de mes cuisses! Et l’hiver, dans la neige, la fierté est encore plus présente!

C’est aussi cette envie d’autonomie qui m’a amenée, à la Coop Roue-Libre l’année dernière. J’apprends à faire de la mécanique de base sur mon vélo pour pouvoir me débrouiller par moi-même. Quand j’ai commencé à faire du bénévolat à l’atelier, je savais à peine huiler une chaîne; maintenant j’entretiens et je répare moi-même mes 2 vélos!

3. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis l’adoption de ce mode de transport?

Depuis que je me déplace à vélo, je me sens plus connectée à mon environnement. Les oiseaux qui chantent, je les entends. Le vent, la pluie, la neige, le soleil, je ne fais pas que les voir, je m’entends parler ou m’en plaindre, je les ressens. Je vois les feuilles des arbres rougir et tomber, la neige s’accumuler puis disparaître tranquillement, les bourgeons revenir. C’est peut-être quétaine ce que je dis, mais mes yeux ne sont pas capables de vivre le passage des saisons.

4. Quel serait votre conseil pour une personne qui n’essayait pas les transports durables pour se rendre au travail?

Je dirais que le plus important, peu importe le moyen de transport qu’on choisit, c’est d’aimer ça… et d’être confortable! Donc, si ça veut dire, ça ne vaut pas le coup, par exemple, je pense que ça vaut le coup. C’est le conseil qu’on m’avait donné à mes débuts en tout cas, et je suis contente de l’avoir suivi!

5. Souhaiteriez-vous partager une anecdote, ou encore un coup de cœur avec votre trajet en transport durable?

J’ai un petit coup de cœur pour les brigadiers et les brigadières que je croise sur mon trajet et qui me dit bonjour tous les matins, ça me fait sourire à chaque fois.